jeudi 13 août 2015

Triathlon de l'Alpe d'Huez

Samedi 1er Aout :

Dassdass et Eva se sont rendus au célèbre Triathlon de l'Alpe d'Huez, pour participer à l'épreuve courte distance. Benjamin à choisi cette épreuve pour se tester dans le cadre de sa préparation à l'ironman de Vichy. Eva participe là à son premier CD. La menace nous raconte leur journée :

"En ce beau matin estival... Non, il doit y avoir erreur. Parce qu'au moment de poser les chaussures dans le parc, il pleut des trombes d'eau et un épais brouillard nous empêche de voir dix mètres plus loin. Le dicton du jour était donc le suivant : nageons mouillés, pédalons mouillés, courrons mouillés.


Une fois arrivés au Lac du Verney, les speakers annoncent une eau à 15 degrés. A la différence de bon nombre de triathlons, à L'Alpe-d'Huez, ce n'est pas combi autorisée mais combi obligatoire. Je tente de me placer en première ligne, n'ayant malgré tout pas le courage de bon nombre de triathlètes qui s'échauffent. Eva se place sur les cailloux afin d'éviter la mêlée, car c'est 1300 concurrents qui sont venus barboter dans cette eau glaciale. Le départ est donné, et ma réticence à l'échauffement me coûte cher puisque le sprint pour se dégager de la masse me met les bras en feu et m'asphyxie immédiatement. Je finis par prendre un rythme, mais réalise une natation en demi-teinte. Vava s'en sort très bien pour son premier triathlon courte distance, elle qui redoutait cette première épreuve.

J'enfourche mon vélo pour parcourir les 15 Kms de plat qui nous mènent à Bourg-d'Oisans. Je suis alors surpris de voir un groupe se former devant moi, et décide de les laisser partir, persuadé que le carton les guette. Je parcours donc seul cette portion, et en bas de L'Alpe, Seb Moreau me rattrape. Je me retourne, et vois derrière lui un peloton de 50 coureurs qui sont revenus sur moi. J'apprendrai à l'issue de la course que sur ce triathlon, les arbitres estimaient que les 1300 coureurs ne pouvaient pas correctement respecter le règlement et n'ont donc mis aucun carton. A méditer pour l'année prochaine. Eva, qui est sortie dans la masse en natation, commence sa remontée fantastique à vélo, dépassant les groupes un à un.

Je réalise une bonne montée de L'Alpe, en un temps de 54 minutes, et pose le vélo avec de bonnes sensations. Derrière, Eva poursuit son effort, dans ce terrain montagneux qu'elle affectionne tout particulièrement, mais un incident mécanique l'empêchera d'arriver au parc à vélo 4 Kms avant le sommet. Elle sera rapatriée par une voiture de journalistes allemands gourmands de cacahuètes.


Je me lance sur le parcours en course à pied qui est fantastique. On court en montagne, mais le terrain reste rapide. Je croise Seb Moreau qui me devance de 2 minutes, on s'encourage, et sur ce parcours accidenté, je gagne encore quelques places.


A l'arrivée, je termine à une 53ème place plus que satisfaisante, au regard du plateau international de la course. J'ai le plaisir d'échanger quelques mots en espagnol avec Marcel Zamora sur sa préparation pour Embrun, lui qui termine 9ème, avant de partir au plus vite me réchauffer dans le camion de Seb et Jéjé que nous remercions beaucoup. Un bon mois après avoir commencé ma préparation, je ne m'étais jamais senti aussi bien en triathlon. Mais c'est surtout le parcours qui nous a laissé rêveurs Eva et moi, car c'est vraiment le plus beau triathlon auquel nous avons pu participer jusque-là. Même si elle est restée sur sa fin, Eva continue de découvrir ce sport qu'elle apprécie de plus en plus. Il ne lui reste plus qu'à travailler sa natation. C'est Frédéric Belaubre, 5ème aux Jeux Olympiques à Athènes, qui a dominé la course de bout en bout." 


Bravo à eux deux. C'est vraiment dommage pour Vava qui allait signer une belle perf pour sa première. Benjamin confirme que même avec une préparation courte vis a vis des meilleurs, il peut prétendre à de très beaux résultats sur les disciplines enchaînées! Prochaine étape fin Août!
FeH


lundi 3 août 2015

La 6000 D

Samedi 25 Juillet :

Après le déconvenue de la MaxiRace, Etienne à choisi de s'inscrire à la 6000D, épreuve bien connue dans le paysage du trail en France. Le parcours annonce 63km pour 4000m de D+. Il est assez simple à retenir : en gros 30km de montée enchainés à 30km de descente. Lejeune raconte :

"Le départ est donné avec 20minutes de retard, à 6h20, dans le centre d'Aime, samedi matin. Le retard est du aux orages qui se sont abattus sur la montagne toute la nuit. Ils ont fait disjoncter les cabines qui montent au Glacier. Au moment du départ l'organisation ne sait pas si la montée du glacier sera possible. Nous seront informés durant la course de l'option retenue. Celà laisse du suspens, mais on ne contrôle pas la météo, et sans cabines, pas de secours ni de ravito possible à 3000m d'altitude.

Je vais partir volontairement un peu vite pour me replacer et éviter de bouchonner au premier rétrécissement (mauvais souvenir des "gros" trail précédents). Après 4km de plat la première bosse arrive. En fait ce n'est pas vraiment une bosse, mais plutôt un faux plat sur chemin large bien roulant. Du coup j'explose. Au moins je serais premier dans un truc aujourd'hui : celui qui décide de marcher.... Toutes les places gagnées depuis le départ sont perdues. Tant pis, au moins je ne suis pas dans les embouteillages. Après avoir repris mes esprits je reprend ma marche en avant, et grapille doucement place après place.

Au kilomètre 15, on remonte la piste olympique de bobsleigh. C'est du béton, mais c'est marrant. Au sommet comme dans les villages traversés précédement il y a une grosse ambiance. Un peu plus loin on attaque droit dans les pistes pour gravir les 500m de dénivelé restants avant le premier ravito, km19.

Ensuite direction la roche de Mio, notre parcours rejoint le trail des lacs (27km). On se retrouve dans la masse, ça double à droite, à gauche. On ne sait pas qui fait quoi. Au sommet de la roche de Mio, il fait bien frais. Mais la foule venue nous encourager réchauffe le cœur. Sur les 300 derniers mètres d'ascension on se croirait dans un col pendant le tour de France.

Après une petite descente pour se dégourdir les jambes, et un ravito pour refaire le plein, se dresse devant nous LE gros morceau de la journée : la montée du glacier. 3km pour 500m D+. Les derniers 500m sont terribles, droit dans les cailloux, l'altitude et la pente rend l'avancée de chacun compliquée. Une longue file de coureur se forme. Au sommet, avec la chaleur qu'il a fait depuis un moment, pas un seul centimètre de neige pour nous accueillir... Ça facilitera les choses!

Maintenant plus qu'a dérouler jusqu'en bas. Il reste tout de même une petite bosse, qui passera comme une lettre à la poste. Bien entendu je vais plus ou moins serrer le moteur au 50ieme. Mais bon ce n'est pas grave, vu la préparation je m'en doutais. Je pensais même que ça arriverait avant.

Mon frère me récupère à 7km de l'arrivée. J'en ai marre, la fin est interminable (succession de bosses courtes et descentes courtes). Je vais perdre plus de 70 places en 15km. La base. J'arrive finalement à Aime. Un petit détour sadique dans le village, il y a du monde pour nous encourager.

Pour les chiffres, je franchi la ligne en 9h34, à la 385ieme place. La montre indique 65.2km, pour 3500D+ (et 3500D- qui pique les quadri). J'ai mal, très mal aux cuisses. mais je suis content. Quel idiot, je viens de courir 63km pour aller à un glacier sans neige, alors que pour l'occasion les remontées
mécaniques pour y accéder étaient gratuites....mais j'ai le sourire et je suis heureux.

J'ai passé une super journée en montagne. Le temps était top, la canicule des jours précédents avait laissé la place à une température idéale (enfin les spectateurs à 3000m avaient un bonnet...). L'organisation est bien rodée. Les bénévoles sont vraiment géniaux, toujours avec un mot gentil, et même avec un verre de rouge au km35pour ceux qui le souhaitaient. Le public est présent à tous les points stratégiques et aux ravito, du coup l'ambiance est au agréable. C'est une course à faire (et à refaire...)

FeH"