dimanche 2 novembre 2014

Trail : Festival des Templiers 2014


Le 26 octobre :

A Millau (48), chaque année c'est la plus grosse manifestation de Trail en France. Mickaël et Etienne ont voulu participer à la grande course des Templiers (73 km pour 3700 mètres de dénivelé positif).

"Avant course : 
On avait trouvé un logement au Caylard, à 30 minutes au Sud de Millau. Première chose à retenir, il ne faut pas attendre les deux derniers mois pour trouver un logement, tout est complet depuis bien longtemps, tout comme les inscriptions…

On a donc prit la route samedi en milieu d’après-midi direction Millau. Tout se passe sans encombre jusqu’à…Millau. En effet j’avais quitté les bouchons Parisiens vendredi pour retrouver les bouchons aveyronnais. Beaucoup (vraiment beaucoup) de personnes se sont données rendez-vous en ce week-end pour ce qui est sans doute l’un des plus gros évènements Trail en France. On arrive à se garer pour aller récupérer le dossard. L’objectif étant de faire le moins d’efforts possible avant la course, c’est raté puisqu’on est tout de même assez loin du point de retrait. Il est situé dans la grande tante qui sert d’abri pour un Salon du trail où on peut retrouver de nombreuses marques qui exposent leurs dernières nouveautés textiles, diététiques... L’ambiance espérée n’est pas là, mais en réalité 200m plus haut, au niveau de l’aire d’arrivée où les courses se terminent les unes après les autres.

Après un rapide tour du salon on récupère nos dossards respectifs (375 pour Mick, 2745 pour moi). On ne peut plus reculer, faut foncer ! On part s’acheter de quoi manger pour le soir et le petit dèj du lendemain. Mickael va me montrer comment chauffer une pasta-box à l’eau chaude du robinet. Sa technique n’est pas efficace. Tant pis on mangera nos pâtes froides. On prépare les ravitos, accrochons les dossards, on regarde le résumé de la course de l’année précédente pour se motiver et au dodo, il faut se lever tôt ! Réveil programmé à 3h00.

Après quelques heures de sommeil, ça sonne ! Sauf qu’en fait le téléphone Bruletourte n’avait pas changé d’heure, il est donc encore 2h, on peut se rendormir. Merci HTC pour la blagounette du matinJ.
Ce coup-ci c’est la bonne, ce n’est pas facile mais la motiv’ est là ! On prend un gros petit dèj, une longue journée nous attend. On décolle à 4h15 direction La Mecque du Trail. Environs 3000 personnes ont eu la même idée, ce qui fait qu’il y a encore embouteillage à l’entrée de Millau. On se gare à peu près au même endroit que la veille. On avait fait le choix d’arriver le plus tard possible sur la ligne étant donné qu’il y avait des SAS. Mauvaise idée. Pour ma part les deux SAS moins de 12h et plus de 12h sont pleins à ras-bord, obligé de rester derrière, ça commence bien. Il en sera de même pour Mickael, son SAS « machines » est surpeuplé…

La course : 
Les deux speakers donnent de la voix, ce matin l’ambiance est bien là, les spectateurs aussi ( !). La traditionnelle musique de départ est lancée, les fumigènes rouges sont allumés, c’est parti pour 74km et 3450m de dénivelé positif à travers le Causse noir, le Larzac, la vallée de la Durbie !! Pour ma part le départ sera très compliqué puisque je me retrouve très loin derrière, je vais passer sur la ligne plus de 4mn après les premiers… Après c’est un slalom jusqu’à la premier bosse km4 pour remonter, les autres coureurs n’ont pas l’air pressés, beaucoup s’arrêtent subitement assouvir un besoin naturel, ce qui rend la remontée encore plus compliquée. Première bosse, premiers bouchons, tant pis, on va suivre le rythme,  impossible de remonter ou presque. Km6 la bosse est finie, on peut à nouveau courir, c’est parti pour 70km. Ça fera à nouveau bouchon dans la descente du single-track qui amène au premier ravito km 21,5, puis dans la bosse suivant le ravito pour remonter sur un Causse. Je passe en 2h30 au km21.5, un peu en retard sur mes prévisions, surement la faute aux ralentissements. Les premiers sont eux passés en 1h30 (avec pas loin de 600D+ !!!) 

Pour la suite, et pour faire simple, 75km c’est long, très long !! Les sensations ne seront pas celles espérées. Très moyennes jusqu’au km 25, sans doute dues aux 5h de voitures le vendredi et les 2h la veille, plus la crève toute la semaine. Je vais retrouver de la force jusqu’au km50. Le temps va passer super vite ! Je passe au ravito km47 en 6h25. Je gère comme je peux. Les cuisses commencent à tirer mais je constate que les athlètes autour de moi sont souvent plus mal en point ! la section du km50 au km60 est interminable, d’autant que les descentes commencent à être compliquées pour moi puisque qu’une douleur dans le ventre apparait dès que j’accélère la foulée. Km62.5, le moral est au plus bas, surtout quand je vois ce qui nous attend, 2.5km de bosse bien raide. Je fais connaissance avec un gars du club de Plauzat, ça passe un moment. En haut c’est le ravito !  Un dernier effort de 8km et c’est l’arrivée. Oui sauf que il reste deux descentes ultra techniques et pentues, et la remontée droit dans la pente du mythique Pouncho D’agast. Les derniers 8km me prendront tout de même plus d’1h40 ! 
Je franchi finalement la ligne heureux en 12h29, à une anecdotique 878ieme place. Je suis Finisher de mon premier gros objectif sportif.

Mickael quant à lui réalise une grande performance en se classant dans les 300 premiers (295ieme) en 10h30. Il avait eu une préparation courte est compliquée ! Il est parti au-delà de la 500ieme place, aura remonté tout le long de sa course, en faisant une super gestion (oui-oui, vous avez bien lu, Mick a géré sa course !) Il a même pu accélérer du 50ieme au 60ieme, dans une partie ultra physique et technique ! 


Bilan :
Le Festival des Templier est une organisation folle avec pas moins de 12 courses proposées durant 3 jours, avec toutes les distances jusqu ‘au 100km ! Il y a du monde partout. Pendant la course, un monde fou à tous les points de ravitaillement, chose qui redonne le moral vu l’ambiance de folie ! Les spectateurs jouent le jeu à fond est encouragent tout le monde sans exception ! Les bénévoles sont au top du top, limite on aurait rien eu à faire aux ravitos, juste à s’assoir et se faire nourrir. Le must est la ligne d’arrivée où il faut « transpercer » la haie d’honneur des spectateurs ! Malgrè la fatigue avancée les frissons étaient bien présents !
Bref, une organisation de haut vol, un tracé spectaculaire par ses paysages ! 80% de single-tracks techniques, ludiques, physiques. 
On aura été surpris avec Mickael par la difficulté de ce parcours, le dénivelé n’étant pas énorme au vu du nombre de kilomètres (le 60km du Sancy à titre de comparaison développe 3500D+). 
Un super Week-end qu’on n’est pas prêt d’oublier ! 
Maintenant place au repos pour ma part, et à une nouvelle vie pour Mickael ;)."

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