lundi 3 août 2015

La 6000 D

Samedi 25 Juillet :

Après le déconvenue de la MaxiRace, Etienne à choisi de s'inscrire à la 6000D, épreuve bien connue dans le paysage du trail en France. Le parcours annonce 63km pour 4000m de D+. Il est assez simple à retenir : en gros 30km de montée enchainés à 30km de descente. Lejeune raconte :

"Le départ est donné avec 20minutes de retard, à 6h20, dans le centre d'Aime, samedi matin. Le retard est du aux orages qui se sont abattus sur la montagne toute la nuit. Ils ont fait disjoncter les cabines qui montent au Glacier. Au moment du départ l'organisation ne sait pas si la montée du glacier sera possible. Nous seront informés durant la course de l'option retenue. Celà laisse du suspens, mais on ne contrôle pas la météo, et sans cabines, pas de secours ni de ravito possible à 3000m d'altitude.

Je vais partir volontairement un peu vite pour me replacer et éviter de bouchonner au premier rétrécissement (mauvais souvenir des "gros" trail précédents). Après 4km de plat la première bosse arrive. En fait ce n'est pas vraiment une bosse, mais plutôt un faux plat sur chemin large bien roulant. Du coup j'explose. Au moins je serais premier dans un truc aujourd'hui : celui qui décide de marcher.... Toutes les places gagnées depuis le départ sont perdues. Tant pis, au moins je ne suis pas dans les embouteillages. Après avoir repris mes esprits je reprend ma marche en avant, et grapille doucement place après place.

Au kilomètre 15, on remonte la piste olympique de bobsleigh. C'est du béton, mais c'est marrant. Au sommet comme dans les villages traversés précédement il y a une grosse ambiance. Un peu plus loin on attaque droit dans les pistes pour gravir les 500m de dénivelé restants avant le premier ravito, km19.

Ensuite direction la roche de Mio, notre parcours rejoint le trail des lacs (27km). On se retrouve dans la masse, ça double à droite, à gauche. On ne sait pas qui fait quoi. Au sommet de la roche de Mio, il fait bien frais. Mais la foule venue nous encourager réchauffe le cœur. Sur les 300 derniers mètres d'ascension on se croirait dans un col pendant le tour de France.

Après une petite descente pour se dégourdir les jambes, et un ravito pour refaire le plein, se dresse devant nous LE gros morceau de la journée : la montée du glacier. 3km pour 500m D+. Les derniers 500m sont terribles, droit dans les cailloux, l'altitude et la pente rend l'avancée de chacun compliquée. Une longue file de coureur se forme. Au sommet, avec la chaleur qu'il a fait depuis un moment, pas un seul centimètre de neige pour nous accueillir... Ça facilitera les choses!

Maintenant plus qu'a dérouler jusqu'en bas. Il reste tout de même une petite bosse, qui passera comme une lettre à la poste. Bien entendu je vais plus ou moins serrer le moteur au 50ieme. Mais bon ce n'est pas grave, vu la préparation je m'en doutais. Je pensais même que ça arriverait avant.

Mon frère me récupère à 7km de l'arrivée. J'en ai marre, la fin est interminable (succession de bosses courtes et descentes courtes). Je vais perdre plus de 70 places en 15km. La base. J'arrive finalement à Aime. Un petit détour sadique dans le village, il y a du monde pour nous encourager.

Pour les chiffres, je franchi la ligne en 9h34, à la 385ieme place. La montre indique 65.2km, pour 3500D+ (et 3500D- qui pique les quadri). J'ai mal, très mal aux cuisses. mais je suis content. Quel idiot, je viens de courir 63km pour aller à un glacier sans neige, alors que pour l'occasion les remontées
mécaniques pour y accéder étaient gratuites....mais j'ai le sourire et je suis heureux.

J'ai passé une super journée en montagne. Le temps était top, la canicule des jours précédents avait laissé la place à une température idéale (enfin les spectateurs à 3000m avaient un bonnet...). L'organisation est bien rodée. Les bénévoles sont vraiment géniaux, toujours avec un mot gentil, et même avec un verre de rouge au km35pour ceux qui le souhaitaient. Le public est présent à tous les points stratégiques et aux ravito, du coup l'ambiance est au agréable. C'est une course à faire (et à refaire...)

FeH"

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